MF67 F
MF67 F
Généralités
C’est la toute dernière série de MF67, commandée en 1974. Le MF67 F se distingue par de nombreux points des autres séries surtout au niveau des bogies. Les derniers MF67 F sont reçus au début de 1978.
Le matériel MF67 F comprend 4 types de voitures:
– motrice avec loge de conduite de 2ème classe (M),
– motrice sans loge de conduite de 2ème classe (N),
– remorque de 1ème classe (A),
– remorque de 2éme classe (B).
Chaque rame est constituée de cinq voitures M + N + A + B + M, dites en « formation 2 » ce qui permet d’obtenir une formation à adhérence partielle.
La livrée bleu lumière est la même que celle du MF67 E.
Ce matériel est aussi doté du freinage électrique par récupération ainsi que du dispositif de conduite manuelle contrôlée CMC.
La longueur totale d’une rame est de 75,400 m, la largeur d’une voiture est de 2,400 m.
La hauteur nominale du plancher de chaque voiture par rapport au rail est de 1,05 m.
La traction de chaque rame est assurée par 6 bogies monomoteurs.

Ce matériel était destiné initialement à équiper à long terme les lignes 5 ou 12. C’est finalement la ligne 5 qui le reçoit après que les trains aient provisoirement évolué sur la ligne 13 lors de leur première mise en service le 30 Octobre 1976 et jusqu’au début de 1978, en prévision de la jonction avec la ligne 14. Le MF67 F à également circulé sur les lignes 7 et 7bis.
La série MF67 F se compose de 257 voitures, c’est à dire 51 trains de 5 voitures en formation « 2 » M + N + A + B + M, et de deux motrices de réserve:
– 104 motrices avec loge M.10501 à M.10604,
– 51 motrices sans loge N.11501 à N.11551,
– 51 remorques de première classe A.14501 à A.14551,
– 51 remorques de seconde classe B.14501 à B.14551.
Les rames de la série F sont arrivée sur le réseau métropolitain par l’atelier de Vaugirard.
La caisse
La caisse est construite par Alsthom (anciennement Brissonneau & Lotz) et SFB (Société Franco-Belge), la livrée est identique à celle du MF67 E, toujours sans macaron RATP.
La caisse ne comporte plus de lanterneau (ouïes de ventilation naturelle implantées sur toute la longueur du pavillon). En effet, c’est la première fois (hormis quelques prototypes dont la rame 12003) que l’aération est assurée par une ventilation forcée sur un matériel de série du réseau métropolitain. Le MF77 bénéficiera également d’une ventilation forcée. C’est pour cette raison que le plafond des voitures (ventilation et rampes d’éclairage) est très différent des autres séries.
Hormis le plafond et la présence de radiateur entre les banquettes, l’intérieur des voitures est similaire à celui du MF67 E.
La loge de conduite des motrices « M » est pratiquement identique à celle du MF67 E, hormis les équipements de commande et de contrôle de la ventilation et du chauffage du compartiment voyageurs.

Modifications de la caisse
Pour la maintenance et le garage des MF67 F sur la ligne 5, un nouvel atelier situé à Bobigny est construit, qui remplace après le prolongement de la ligne 5 au Nord celui d’Italie.
Ce nouvel atelier est équipé d’une machine à laver et, pour rendre le matériel plus « compatible », en 1987 les rames subissent quelques modifications. Pour rendre les caisses plus étanches surtout au niveau des ouvertures, le passage des portes dans la double paroi au niveau des baies est isolé de l’extérieur, si bien que les petites vitres d’extrémité sont simplement obturées.
Les baies vitrées sont divisées en trois, la partie centrale étant coulissante.
Les résultats de cette modification sont ceux attendus, mais l’aspect esthétique laisse à désirer.
Les bogies
Les bogies sont du type monomoteur, fabriqués par MTE (Matériel de Traction Électrique) à suspension secondaire pneumatique qui préfigurent ceux du MF77. La motorisation est assurée par un moteur MF4 de TCO (Traction CEM Oerlikon) de 184 kW en régime continu et 194 kW en uni horaire monté longitudinalement sur le bogie.
Le bogie moteur, d’une longueur de 3,656 m et de 2,300 m de large pèse 7340 kg.
Le bogie porteur, d’une longueur de 3,640 m et de 2,250 m de large pèse 4400 kg.
Tous les bogies sont équipés de deux freins à disques (un par essieu) et de quatre freins auxiliaires (un par roue).
La liaison châssis de bogie-caisse est réalisée par une traverse de charge reliée au châssis du bogie par la suspension secondaire dans le sens vertical.
Cette suspension secondaire est pneumatique et assure partiellement la retenue transversale, cette dernière étant complétée par des butées élastiques. Des amortisseurs transversaux et verticaux augmentent le confort.
Dans chaque type de bogies des appareils auxiliaires sont montés en bout de boîtes d’essieux, comme le TGV (transmetteur général de vitesse), le TMH (transmetteur de vitesse) et le retour de courant.
Sur certaines voitures, les bogies sont équipés de sablières, de graisseurs de voie, du dispositif de dégivrage du 3ème rail, du pilotage automatique et du dispositif de conduite manuelle contrôlée CMC.

Le bogie moteur sortant de l’usine MTE. (coll Jean Cuynet)



Cliché de l’usine Aytré vers 1975 avec des MF67 F en bas à droite.

Publication TCO liée à la série F.