Lignes 3 et 3bis
Ligne 3 |
Ligne 3bis |
Sommaire :
1. Les lignes 3 et 3bis
2. L’arrivée du MF67 sur la 3
3. L’arrivée du MF67 sur la 3bis
4. L’Atelier de Maintenance des Trains (A.M.T.)
1. Les lignes 3 et 3bis |
La ligne 3 relie Pont de Levallois – Bécon à Gallieni en desservant 25 stations. C’est la troisième ligne ouverte, à partir de 1904. Elle a fait l’objet de plusieurs prolongements, puis d’un remaniement à l’est en 1971. La ligne est alors prolongée de Gambetta à Gallieni, tandis que son ancien tronçon terminal de Gambetta à Porte des Lilas est débranché et exploité séparément sous le nom de ligne 3bis. D’une longueur de 11,665 km, elle traverse Paris d’ouest en est sur la rive droite, dont 1,3 km hors de Paris. La station Opéra présente la particularité de voir se croiser trois lignes superposées (lignes 3, 7 et 8), séparées par des planchers métalliques.
La ligne 3bis est située dans le 20ème arrondissement de Paris. Elle dessert 2 stations entre ses 2 terminus Gambetta et Porte des Lilas. D’une longueur de 1,289 km, elle est la ligne la plus courte du réseau, et est en correspondance avec les lignes 3 et 11.
Les stations Porte des Lilas (lignes 3bis et 11) et Pré-Saint-Gervais (ligne 7bis) auraient dû être reliées entre elles dans les années 1920. Si la municipalité, propriétaire du réseau, soutient l’idée d’envoyer les trains de la ligne 3 sur la ligne 7 (pas de lignes « bis » à l’époque), il n’en est pas de même pour l’exploitant : la compagnie de chemin de fer du métropolitain de Paris (CMP) n’y voit que des inconvénients, avec des recettes estimées trop faibles. Les tunnels et les voies furent néanmoins construits. Une voie unique, dénommée la Voie des Fêtes, relie Place des Fêtes à Porte des Lilas et une station intermédiaire fut construite : Haxo. Pour assurer la circulation en sens inverse, une deuxième voie est construite en reliant directement Porte des Lilas à Pré-Saint-Gervais sans station intermédiaire, appelée Voie Navette. Mais il sera finalement décidé de ne mettre en place qu’un service de navettes entre les stations des deux lignes (qui n’utilisera pas la Voie des Fêtes), navette qui sera boudée par les voyageurs. La station Haxo n’aura jamais vu passer un seul voyageur, ses accès extérieurs ne furent même jamais construits.




2. L’arrivée du MF67 sur la 3 |
La ligne 3 est la première à avoir reçu le MF67, le 21 Décembre 1967, jour de la mise en service de la rame prototype W1.
Celle-ci reliait encore de Pont de Levallois à Porte des Lilas, et comprenait encore la station Martin Nadaud qui n’avait pas encore fusionnée avec la nouvelle station Gambetta. Martin Nadaud avait servi de cadre aux photographies officielles de cette première rame MF67, ainsi que plus tard la rame W2 dite « Zébulon ».
La ligne 3 a rapidement été équipée en MF67 de la série A, de Juillet 1968 à Avril 1971. Par la suite, seules les rames monomoteur A1 restent sur la ligne, les bimoteurs A2 étant envoyées sur la ligne 7. Son parc fut complété par l’arrivée de nouveaux MF67 de la série C1.
Avec la transformation du parc des rames à adhérence totale en adhérence partielle à partir de 1974, la ligne 3 voit ses trains passer en formation 1 : M + B + NA + B + M.
Le parc de cette ligne a très peu évolué jusqu’à aujourd’hui.





La grande évolution sur cette ligne a été la rénovation très lourde du matériel en 2005, comme précédemment sur la ligne 9. Les buts étant un impact commercial, des modifications fonctionnelles et une amélioration de l’état technique des voitures. Les rames conservaient un aspect extérieur semblable aux trains de la ligne 9, mais le compartiment voyageur subissait d’importantes modifications. L’équipement ASVA (Annonces Sonores et Visuelles Automatiques), système embarqué dans les trains et contrôlable depuis la loge, fut mis en place lors de la rénovation, celui-ci permettant de fournir aux voyageurs leur positionnement sur la ligne via des plans lumineux.
Cette rénovation a touché 45 trains en 2005, avec même l’apparition de deux rames à formation 3 rénovées également dans le style ligne 3 (rames 12131 et 12132).
Avec un parc constitué presque uniquement de rames monomoteur, la ligne 3 possédait malgré tout quelques rames bimoteurs comme la « Bonbonnière » C2A (13073), la 13068 (avec la N.11121, toute dernière voiture monomoteur non rénovée) ou encore la rame 12043 (seule rame uniquement avec des motrices, même si l’une d’elles était isolée en traction). Ces trois rames bimoteurs n’ont jamais subies de rénovation de caisse et conservent un intérieur « quasiment » d’origine. Ces rames ont été remplacées par deux rames monomoteurs en formation 3 venant de la ligne 12.
La ligne 3 est l’unique ligne qui aura eu à un moment ou un autre les quatre rames prototypes en exploitation, ainsi qu’un parc très diversifié de MF67, où se côtoyaient les séries W1, W2, A1, A2, C1, C1A, C2, C2A et D.






3. L’arrivée du MF67 sur la 3bis |
La ligne 3bis a été équipée en matériel MF67 de mai à juillet 1981. Cette petite ligne se distingue par une série de six rames à trois voitures (formation 6), composées d’une remorque « B » encadrée par deux motrices « M » bimoteurs.
En premier lieu, le MF67 E fut choisi en formation trois voitures : deux motrices avec loge « M » et une remorque « B », ce qui entraina la pose d’une cloison de séparation dans la remorque pour la création d’un compartiment de première classe. La remorque fut alors dénommée « Ba » mi-1981, la formation de la rame devint: M + Ba + M . La « N » et la « A » de chaque rame étaient garées.
En février 1982, les MF67 E furent remplacés par du matériel monomoteur MF67 A1/D de formation identique, mais sans la cloison. Les Voitures centrales B de la série D auront un compartiment de première classe sur un tiers de la voiture. Elles seront marquées Ba.14XXX avec un bandeau jaune au dessus des portes, similaire à ceux des remorques A des MF67 E et F. Ces compartiments disposaient de banquettes vertes.
Ces trains ont été rénovés dans le même style que ceux de la ligne 9 mais les rames ne possèdent pas de strapontins.
La ligne 3 bis n’est pas équipée de pilotage automatique.








L’intérieur d’une rame de la 3bis, similaire à la rénovation ligne 9 dans son aménagement, mais sans les strapontins. (auteur)
4. L’Atelier de Maintenance des Trains (A.M.T.) |
L’atelier de Saint Fargeau est situé près de la Porte de Bagnolet, au 5 rue de la Py, 75020 Paris. Le site s’étend sur 15 600 m² dont 10 190 m² sont couverts. Édifié en 1904, il est modernisé en 1967 pour s’adapter à l’arrivée du matériel MF67. En 1982, une modification intervient sur ce site pour accueillir l’Atelier de Maintenance des Équipements (AME). Puis en 1996, un bâtiment est construit rue de la Py pour y installer les locaux sociaux et des logements individuels. L’atelier assure la maintenance de trois lignes : 3, 3bis et 7bis.
Les activités de maintenance s’organisent sur plusieurs sites :
- L’AMT qui assure la maintenance du matériel MF67 des lignes 3 et 3bis, ainsi que la maintenance renforcée du MF 88 de la ligne 7bis. Il possède 5 voies sur fosse de 90 m pour les maintenances préventives, correctives, les modifications et la révision des organes. Les opérations lourdes sont réalisées sur 2 voies courtes, avec fosse pour une voiture, équipées de moyens de levage de véhicules ;
- Le Centre de Maintenance de Proximité (CMP), situé à Pré-St-Gervais se charge d’une partie de la maintenance préventive et de certaines opérations correctives sur le matériel MF88 de la ligne 7bis ;
- Deux Centres de Dépannage des Trains (CDT) sont également présents à Pont de Levallois pour la ligne 3 et à Gambetta pour la ligne 3bis.





