Lieux anecdotiques du métropolitain
Certains lieux désertés de toute fonction finissent par s’endormir sous une poussière pesante, laissant des traces d’activités anciennes qui ont fini par péricliter avec le temps. Voici une petite illustration de ces endroits particuliers.
Sommaire :
1. La Cinquième voie de Gare de Lyon
2. La voie des finances
3. Des couloirs d’antan
1. La Cinquième voie de Gare de Lyon |
La station de la Gare de Lyon est dès sa conception une station d’importance sur la première ligne du métropolitain. Elle dispose de deux quais centraux encadrés par les voies de chacune des deux lignes qui devait desservir la station, soient quatre voies. Le quai sud, plus court et desservant la future voie de raccordement vers la ligne 5 cache dans son sous-quai une cinquième voie qui était accolée à la voie côté pied-droit. Les deux voies ont la particularité d’être montées sur pilotis. Cette cinquième voie n’a jamais été achevée et sera recouverte lors des travaux de la station.







2. La voie des finances |
La double voie de raccordement entre les lignes 1 et 5 à la Gare de Lyon servira de 1937 jusqu’à la suppression en Octobre 1967 de cette organisation, à l’approvisionnement en billets et au rapatriement des boites à finances. Ce service était assuré chaque soir par les tracteurs T.36, T.37 et T.38 empruntant l’itinéraire Quai de la Rapée, Place d’Italie, Étoile et Gare de Lyon. En 1957, c’est au tour des tracteurs à deux loges d’effectuer ce service avec des itinéraires plus complexes. Les manutentions étaient effectuées au milieu du raccordement par un quai accolé au pied droit du tunnel. Ce quai desservait deux cavages débouchant sur un tunnel parallèle à celui du raccordement. Ils étaient sécurisés par des portes renforcées, se déplaçant en translation sur roues. Ces portes protégeaient un petit quai de chargement pour un train en voie de 60. Cette voie se poursuivait juste que dans les sous-sols du siège de l’entreprise, au 54 quai de la Râpée. Cette voie aujourd’hui n’existe pratiquement plus. Seuls subsistent un quai au niveau du raccordement et quelques mètres de tunnel. Il existe peu d’information sur le matériel roulant, on peut néanmoins affirmer la présence de deux locomotives sur accumulateurs.
Tous les clichés en noir et blanc proviennent de la RATP et datent de Novembre 1967.








3. Des couloirs d’antan |
Les besoins en espaces voyageurs sont en perpétuelle évolution. La CMP, le NS puis la RATP se sont donc adaptés lorsqu’ils identifient ces besoins. La création de nouveaux couloirs ou de nouvelles sorties induisent parfois l’abandon d’un ancien couloir devenu trop exiguë. Certains de ces couloirs abandonnés n’ont jamais été réutilisés à d’autres fins, et sont restés littéralement figés dans le temps. En voici quelques vertiges :